Michel, Leïla dans Décharge, revue de poésie

Sous le titre “Elle est pas belle l'histoire ?” Claude Vercey consacre un bel article aux microèmes de Grégoire Cabanne. Extraits.

Michel, Leïla, de Grégoire Cabanne - dans la collection Inventions, des éditions MF – nous entraine hors des sentiers battus, c’est sa première et évidente vertu. Une seconde est la simplicité apparente des poèmes, tant qu’on ne se laisse pas influencer par la longue note explicative que l’auteur, à l’instar de certains artistes conceptuels, a cru bon d’accoler en troisième partie du livre, ou qu’on ne se pose pas la question du sens. Car il est légitime, au moins dans un premier temps, de se laisser séduire par l’évidence de cette poésie minimaliste, qui déploie sa verticalité en des vers maigres selon un dispositif simple, constitué de trois tercets qui se font fréquemment écho l’un l’autre.
Les titres des chapitres de Michel, Leïla, qui forme la première partie (suivie sur le même mode d’écriture de Pain Blanc, Pain Noir) explicitent les différentes étapes ou épisodes de la narration : de Il puis Elle, en passant successivement par Toi pour lui, Elle pour toi, Vous, on en arrive à Eux, conclusion somme toute attendue de deux trajectoires tendant vers le point de leur rencontre.
[...]
On ne négligera pas une autre ambition pour cette écriture : le refus du lyrisme, selon les propres indications de l’auteur. Toutefois, lecture menée à son terme, j’hésite à adopter ce point de vue : je lui accorderais plutôt le mérite de réinventer le lyrisme par d’autres voies, dans la lignée d’un Philippe Jaffeux, par exemple.”

Sous le titre “Elle est pas belle l'histoire ?” Claude Vercey consacre un bel article aux microèmes de Grégoire Cabanne. Extraits.

Michel, Leïla, de Grégoire Cabanne - dans la collection Inventions, des éditions MF – nous entraine hors des sentiers battus, c’est sa première et évidente vertu. Une seconde est la simplicité apparente des poèmes, tant qu’on ne se laisse pas influencer par la longue note explicative que l’auteur, à l’instar de certains artistes conceptuels, a cru bon d’accoler en troisième partie du livre, ou qu’on ne se pose pas la question du sens. Car il est légitime, au moins dans un premier temps, de se laisser séduire par l’évidence de cette poésie minimaliste, qui déploie sa verticalité en des vers maigres selon un dispositif simple, constitué de trois tercets qui se font fréquemment écho l’un l’autre.
Les titres des chapitres de Michel, Leïla, qui forme la première partie (suivie sur le même mode d’écriture de Pain Blanc, Pain Noir) explicitent les différentes étapes ou épisodes de la narration : de Il puis Elle, en passant successivement par Toi pour lui, Elle pour toi, Vous, on en arrive à Eux, conclusion somme toute attendue de deux trajectoires tendant vers le point de leur rencontre.
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On ne négligera pas une autre ambition pour cette écriture : le refus du lyrisme, selon les propres indications de l’auteur. Toutefois, lecture menée à son terme, j’hésite à adopter ce point de vue : je lui accorderais plutôt le mérite de réinventer le lyrisme par d’autres voies, dans la lignée d’un Philippe Jaffeux, par exemple.”

Sous le titre “Elle est pas belle l'histoire ?” Claude Vercey consacre un bel article aux microèmes de Grégoire Cabanne. Extraits.

Michel, Leïla, de Grégoire Cabanne - dans la collection Inventions, des éditions MF – nous entraine hors des sentiers battus, c’est sa première et évidente vertu. Une seconde est la simplicité apparente des poèmes, tant qu’on ne se laisse pas influencer par la longue note explicative que l’auteur, à l’instar de certains artistes conceptuels, a cru bon d’accoler en troisième partie du livre, ou qu’on ne se pose pas la question du sens. Car il est légitime, au moins dans un premier temps, de se laisser séduire par l’évidence de cette poésie minimaliste, qui déploie sa verticalité en des vers maigres selon un dispositif simple, constitué de trois tercets qui se font fréquemment écho l’un l’autre.
Les titres des chapitres de Michel, Leïla, qui forme la première partie (suivie sur le même mode d’écriture de Pain Blanc, Pain Noir) explicitent les différentes étapes ou épisodes de la narration : de Il puis Elle, en passant successivement par Toi pour lui, Elle pour toi, Vous, on en arrive à Eux, conclusion somme toute attendue de deux trajectoires tendant vers le point de leur rencontre.
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On ne négligera pas une autre ambition pour cette écriture : le refus du lyrisme, selon les propres indications de l’auteur. Toutefois, lecture menée à son terme, j’hésite à adopter ce point de vue : je lui accorderais plutôt le mérite de réinventer le lyrisme par d’autres voies, dans la lignée d’un Philippe Jaffeux, par exemple.”

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